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> Naissance d'un groupe de filles à Meudon Naissance d'un groupe de filles à MeudonPublié le 07/03/2015 dans "Histoire du groupe et de la péniche"
"Premier contact avec la FFE. Il est 7 h du matin, ce 22 avril 1945. Toutes les avenues menant à fArc de Triomphe place de l'Etoile à Paris sont pleines de Scouts, d'Eclaireurs, d'Eclaireuses, de Guides de tout poil. euarante mille en tout. On tape la semelle pour se réchauffer en attendant gue le défi|é de la St Georges commenqe. Dans ma patrouille, on a teint en bleu marine nos culottes grises, les foulards sont faits en tissus de récupération, nos chaussures sont des galoches à semelles de bois, on se sÊnt un peu perdus au milieu de tous ces uniformes, ces chapeaux et bérets, ces insignes et badges, les barrettes et les aigrettes des chefs, on n'y comprend rien, nous sortons de la clandestinité. Même le foulard était interdit sous l'0ccu pation. A côté de nous, il y a un groupe de filles en uniforme marron avec une cravate, tirées à quatre épingles. ll y a une heure qu'elles chantent pour passer le temps. Une jeune femme qui doh être la cheftaine nous toise et sourit : « Nous sornmes des Eclaireuses de la FFE, la Fédération Française des Eclaireuses... » Tout près, la musique de la Marine éclate et lui coupe la parole, le défilé commence. Par rangs de 16 on descend au pas les Champs Elysées vers la Concorde où Lady Olave Baden Powell salue la vitalité du Scoutisme Français. On n'a iamais revu les Eclaireuses de la FFE, noyées dans la foule joyeuse de la place de la Concorde, ni entendu la fin du propos de la cheftaine ... Deuxième contact avec la FFE. Dans le mowement EDF, la grande affaire de ces années 1950 - 1955, c'est bien la coéducation des filles et des garçons. Déjà pratique courante à la Route oir elle se développe assez facilemen! il n'en va pas de même à la branche Eclaireurs. A Meudon, la troupe d'Eclaireurs oppose un refus sans appel : « Pas d'activites avec des fiiles, sinon, on se tire t r» Ce qui leur plait aux Eclaireurs. ce sont des grands jeux avec beaucoup de castagne à coups de marrons dlnde ou même à coups de pierres, pas de prises de foulard gnan gnân. Les chefs, eux, voudraient bien tenter l'expérience. Mais comment faire ? lls se sentent complètement inaptes dans ce domaine. Une jeune assistante sociale est nommée à la Maison Familiale du Bas-Meudon. Elle est aussi cheftaine FFE à la Compagnie de Montmartre qr/elle a fondée. Elle considère la coéducation comme un moyen démancipation des filles, trop souvent confinées à la maison. Son statut d'assistante sociale lui donne la confiance des familles. Bientôt, les tlois premières candidates Eclaireuses feront des activités avec la Compagnie FtE de Montmartre. En même temps de longues discussions se prolongent avec les cheft de la troupe EDF. La cheftaine Geai, apporte ses compétences et son expérience : « le refus des garçons de partager des activités avec les filles ne s'atténuera pas, tant que les familles vivront dans des logements exigus, au confort rudimentaire où frères et soeurs sont des adversaires pour la conguête d'un minimum d'espacg un coin de table, un point d'eau. La lutte ne cessera qu'avec la construction ü logements en grand nombre, des logements modernes ou chacun aura sâ chambre r. ll faudra attendre {960 et la disparition des maisons vétustes, puis la création du quartier de Meudon la Forêt pour que la coéducation prenne son essor pleinement. En attendant le temps passe, et les filles grandissent à Montmartre. En octobre 1953, Geai, Renée Chauveau, désigne Caneton, et Eglantine, Jacqueline Marquette, pas tout à fait 18 ans, pour créer une troupe EDF à Meudon. 5 filles seulement tandis que Klapp, Nelly Forir, « garde la maison »: la Compagnie FFE de Montmartre. Ca marche très fort, sur la Butte ! " Loup, Roger Bosquelle Retour sur le blog " Histoire du groupe et de la péniche "
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